[Exilée] Emma Williams

« Ma chère et tendre Emma.

C'est ton papa qui t'écris ce petit paragraphe, en espérant qu'un jour tu prendras la peine de le lire et même de continuer ce journal.

Comme pour ta sœur, je t'offre comme cadeau de naissance ce journal de bord holographique. Un cadeau de bienvenue où j'enregistre ce message pour te dire que ton papa est fière de t'avoir conçu. Dès que je t'ai vu pour la première fois au côté de ta sœur, je t'ai tout de suite aimée. J'étais fière d'avoir mit au monde d'aussi belles jeunes filles que toi et Victoria.

Je sais que vous ferez la fierté des Williams, notre famille est grande et noble. Nous avons une place certaine dans l'Empire. Le Dominion nous soutiens. Je ferai en sorte de vous éduquer à la perfection, que vous y trouviez votre place, votre destin. J'ai hâte que vous soyez grande afin de travailler au côté de votre papa.

Je t'aime ma chérie,

Robert Nathan Prinze Williams, Cinquième du nom. »

« Bonjour Emma !

C'est maman ! Je voulais te dire combien je suis contente de t'accueillir parmi nous, dans ce monde si fabuleux, avec des parents aussi fabuleux et une sœur jumelle aussi fabuleuse ! Tu verras comme le monde est si beau par ici. Tu vivras heureuse avec ta sœur et vous deviendrez de grandes personnalités j'en suis certaine !

J'ai hâte de vous apprendre à parler, à marcher, à vous habiller. J'ai hâte d'être maman et j'espère la maman la plus géniale de la galaxie !

Mille bisous ! Et tout mon amour pour vous !

Signé,
Mary Anna Brook Williams. »

« Je viens de revoir l'hologramme que m'ont laissé mes parents pour ma naissance. Ma mère cache bien son jeu, quant à mon père, presque aussi fidèle à lui-même. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais remontrer tout les messages holographiques que j'ai pu enregistrer jusqu'à maintenant. »

« Je m'appelle Emma Williams. Je suis née dans l'Empire, sur la planète Cassus elle-même. Je suis issue d'une famille très huppée, toute une génération de militaire. Je ne vous annonce donc pas la couleur de comment c'était à la maison. Vie de soldat, ambiance de soldat.

J'ai une sœur jumelle : Victoria. Nous nous ressemblons comme deux gouttes d'eau. Toutes deux blondes alors qu'aucun de nos parents ne l'était, sûrement du côté des grand-parents. Les yeux bleu acier de mon père. La peau pâle de mon père. Oui nous avions beaucoup hérité de notre père. Il a été très difficile à notre entourage de nous identifié, surtout à mon père qui n'a finalement jamais trop prit le temps à nous connaître d'avantage. Il espérait qu'une chose de nous : devenir comme lui, de bon soldat de l'Empire et ainsi gravir les échelons et voir plus haut que lui-même qui était sergent.

Mère était plus docile mais elle paraissait bizarre. Elle laissait père prendre les décisions à chaque fois. Fort heureusement, j'avais Victoria afin de sortir du monde réel et nous plonger dans notre monde imaginaire. Dans ce monde nous pouvions faire ce que nous voulions. Nous étions libre. Nous étions les Impératrices.

Si vous pensez que ce n'était que imaginatif tout ceci et bien c'est faux. Très tôt, ma sœur et moi avons développé un don psychique innée, sans savoir ce qu'il en était vraiment. Parasite extraterrestre ? Expérience secrète ? Magie ? Génétique ? C'était de l'ordre naturel, sans savoir si c'était génétique ou des expériences antérieur à la famille.

Quoiqu'il en soit ce genre de pouvoir, qui n'était pas unique qu'à nous, était mal vu par nos parents et surtout par notre père qui ne voulait pas de ça chez lui ou dans sa famille. Il voyait ça comme des dons d'abomination, d'extraterrestre, comme une maladie. Nos parents nous avaient donc interdit de les utiliser en public, surtout mon père qui voyait ça comme un déshonneur, une souillure à notre famille.

C'est pour cela que quand nous étions que toutes les deux dans notre chambre commun, nous nous évadions dans ce monde psychique. »

« Huf... huf... huff... J'ai passé un jour à fuir... huf... où en étais-je ? Huf... ah oui !

Je racontais ma jeunesse.

Hélas nous devions vivre aussi hors de notre monde psychique, sinon nous serions depuis longtemps morte de déshydratation et autres.

Le monde réelle était plus dur à encaisser. Le message de bienvenue de ma mère Mary Anne Brook n'était qu'un pur mensonge. Certes dans l'Empire nous avons une certaine puissance, une certaine gloire mais ce n'était pas vraiment la belle vie ni pour moi, ni pour les autres. Le luxe avait un prix. Un prix assez fort.

Même si ma sœur et moi étions de sages enfants qui écoutaient leur parents, travaillaient bien à l'école, avaient pleins de copines, même si Victoria était vraiment l'enfant modèle, au fond de moi j'étais sûre d'être le vilain petit canard, l'opposé de ma sœur, la noirceur de la famille. Je n'étais pas d'accord avec eux et j'allais leur fit comprendre quand j'atteignis l'adolescence.

Notre père, Robert Nathan Prinze Cinquième du nom, nous éduquait à son image, en bon et futur soldat de l'Empire. Mère ne disait rien, toujours souriante et en accord avec lui. Il nous dictait ce que nous devions faire, comment nous comporter, ce que nous devions apprendre, comment nous habiller comme des coincées, nous coiffer comme des vieilles grand-mères. Hélas quand nous sommes jeunes ont obéit, ça déteint sur nous et nous devons ce que l'on nous dicte.

Très vite ma sœur et moi sommes devenu de vraies pestes. Des as dans l'art de la manipulation. Nous pouvions conquérir tout le monde par notre visage d'ange et notre éducation très huppée. Les fillettes modèles. Mon père le savait et nous étions un atout pour lui. Il nous utilisait pour amadouer certaines rencontres diplomatiques, que ce soit ses supérieurs ou autres, afin de montrer qu'il a une belle vie, de merveilleuse filles et une femme parfaite. La famille dont tout le monde rêve.

Hors c'était son rêve. Tout ceci n'était la construction de ses caprices arrogants. J'ai eut l'audace de me rebeller un jour contre mon père et il a été très convainquant pour que je ne puisse plus jamais recommencer à lui dire non. Je me souviens de ses mains imposantes m'attraper par les cheveux et j'ai vu le décor défiler sous moi. J'ai sentis la douleur quand mon corps a violemment heurté un des murs de la maison. Je ne saurais dire lequel. J'étais désorientée, perdu. Puis j'ai sentis des coups sur mon visage, le long de mon corps. J'ai sentis mes vêtements se déchirer. J'ai sentis le goût de rouille dans ma bouche. J'ai sentis quelque chose de mou et frais ensuite, comme si on m'allongeait sur un matelas puis la dernière chose que je me suis souvenus, c'est la douleur atroce e de quelque chose entre mes cuisses.

J'ai perdu connaissance ensuite. Je me suis réveillée quoi... un ou deux jours après cette correction que m'avait fait mon père. Toute cabossée. Mal en point. Ma sœur était là et je me souviens exactement ce qu'elle m'a dit : que plus jamais elle ne laisserait ce gros porc me toucher encore une fois. »

« Désolée plus de batterie. Je disais donc... Depuis ce jour là, j'étais le soldat parfait, obéissant au doigt et à l’œil. Bizarrement jamais mère ne m'a parlé de ce jour là. Elle faisait comme si de rien n'était, à toujours sourire bêtement comme si elle avait une crampe au visage.

Dans l'ombre de notre père, il nous a entraîné nuit et jour, Victoria et moi. Je m'étais spécialisée dans les interrogation et l'infiltration. J'aimais tout ce qui touchait au domaine de la psychologie. Je le détestais mais nous ne pouvions pas nous rebeller. Victoria pensait comme moi mais elle était la chouchou de notre père car jamais elle l'avait désobéit contrairement à moi. Il fallait aller dans le sens de notre père sinon à la moindre contrariété, il nous corrigeait et j'étais la seule qui se faisait corriger. Au point qu'à force j'étais devenu beaucoup moins belle que ma sœur.

Il n'y avait que pour elle. Victoria par-ci, Victoria par-là. Elle était en accord avec moi mais elle profitait bien de sa situation de chouchou. Cette situation commençait à m'agacer. La révolte bouillonnait en moi. Je détestais ma famille. Je détestais l'Empire. Je commençais à détester même ma sœur. Et le reste de ma famille ? Mes cousins ? Mes oncles et tantes ? Les collègues et amis ? Tous. Je devais trouver un moyen de partir d'ici et au plus vite.

Pendant quelques années de formation, autant militaire que psychique, j'ai élaboré de mon côté un plan d'évacuation. Il me fallait bien ces années pour être au point. Pour être forte. Pour pouvoir m'évader de cette vie cauchemardesque. C'est à mes dix-huit ans que je réussis à mettre mon plan à exécution, le jour où je découvris un terrible secret sur ma famille.

Mon père droguait ma mère, afin qu'elle soit docile et en accord avec lui. Il la manipulait mentalement, comme un pantin et ceux depuis toujours j'ai bien l'impression, ce qui pourrait expliquer que les expériences subit sur elle pendant qu'elle était enceinte de Victoria et moi a put créer des perturbation génétique et nous donner nos dons psychiques.

En parlant de Victoria... cette garce était de mèche avec mon père. Elle l'aidait à droguer mère. Depuis quand ? Je l'ignore mais elle m'a trahit. C'est donc à ce moment que j'ai décidé de prendre la poudre d'escampette de fuir. Hélas je n'étais pas non plus la plus expérimenté en matière de vol de vaisseau et d'évasion. J'ai été repéré. Pour fuir, j'ai dû tirer sur des soldats de l'Empire, notamment du Dominion. Cette attaque m'a valu le statut de criminelle, haute trahison envers l'Empire. Reniée des Williams.

Pas une grande experte et pourchassée, ma course poursuite finit par un crash sur Nexu-xu-xu-xu-xu-xu-xu.....¤ »

« Rare ces temps-ci où j'ai droit à des moments de calme agréable. J'ai pourtant voulu vraiment être des leurs et pourtant j'ai dû encore fuir...

Pour vous expliquer, après avoir dérivé et atterrit sur Nexus, en usant des relais pour aller plus vite, j'ai réussit à me cacher en trouvant un campement d'Exilés. Vu mon état il n'a pas été difficile de leur faire croire que je me souvenais de rien. Mes talents de manipulatrice ont fonctionné. Les diagnostics médicaux ont confirmé que j'ai eut des dégâts à la tête, que la fêlure au crâne avait pu causer une amnésie plus ou moins permanente.

Bien évidemment au début ils étaient tous très méfiant car ils ne savaient pas qui j'étais. On me surnomma Mindbreak. Je trouvais ça très dérisoire et dévalorisant mais pourquoi pas, si ça devait me couvrir. Mais pour la paperasse et l'enregistrement dans la base de donnée auprès des Exilés j'étais Ashley Sullivan, pupille d'un des Exilés du campement : Malcolm Corvin. Un savant. Un scientifique. Je ne portais pas vraiment d'intérêt à me familiariser avec lui. Le mieux pour tous était de ne pas chercher à me connaître et de me laisser vivre en marge des autres.

Je ne parlais à personne. Je vivais ma vie, sans user de mes dons psychique pour ne pas griller ma couverture et j'acceptais l'aide de Malcolm. Ce vieux scientifique était sûrement la première personne à être la plus gentille avec moi. Pendant des années ça a été ainsi, vivant comme une Exilée, acceptée comme une Exilée, officiellement l'une des leurs. Mais en 1664 ma vie bascula à nouveau. J'avais quitté une vie cauchemardesque pour en rejoindre une autre. Quelle merde.

Il y eut un meurtre dans le camp. Tout le monde avait été passé au peigne fin. Je n'avais rien fait donc je n'avais aucune raison de cacher quoique ce soit. Erreur fatale. J'avais trop baissé ma garde. J'avais trop prit confiance en moi et aux autres. Quelqu'un savait qui j'étais. Mon identité, ma vraie, Emma Williams, des dossiers, de faux ordres de mission du Dominion... tout était là pour m'accuser du meurtre et me faire tuer. Quelqu'un venait de me vendre.

J'aurais pu me défendre mais je n'avais rien contre eux. Alors j'ai fuit. Du moins j'ai essayé. Ils ont très vite réussit par m'avoir à coup d'un canon laser qui me toucha dans le dos et me mit chaos directement.

Fin de l'histoire... pour l'instant. Je vais me reposer je suis fatiguée et je vais profiter du soleil. Je reprends plus tard. »

« Nous arrivons bientôt à la fin de ma vie... et vous allez comprendre pourquoi je me retrouve dans ce joli décor et pourquoi je ne ressemble plus du tout à la blonde moche que j'étais.

Après m'avoir capturé, je devais être jugée. J'aurais dû subir la peine de mort sans état d'âme étant une Dominion. Ils m'ont laissé témoigné. J'ai essayé de le faire comprendre que j'étais de leur côté, que j'ai fuit l'Empire et que c'était sûrement eux qui avait au point ce complot pour m'accuser du meurtre. Je ne sais pas si ce que j'ai dit y a joué ou bien si je dois remercier Malcolm Corvin qui semblait avoir parlé à ses amis mais au détriment de ne pas m'accorder la peine de mort, un soulagement je dois dire... j'allais devoir aller sur le front lui même de la guerre entre les Exilés et les Dominions. Afin de mettre mes services en pratique.

De nos jours les personnes aux dons psychiques sont connu et ils n'a pas été difficile pour eux de découvrir que j'étais aussi une Esper comme ils les nommaient. Ils voulaient donc que je me serves de ma magie des arcanes (c'est ainsi qu'ils voient mes dons psychiques) afin d'aider les Exilés dans cette lutte sans fin pour la conquête de Nexus. Autrement dit j'allais servir de chair à canon, d'appât, de bétail.

Je n'avais pas le choix. J'étais faite. Impossible de fuir. C'était donc soit mourir tout de suite ou soit mourir plus tard avec une chance d'espérance de vie un peu plus longue. Criminelle parmi l'Empire, criminelle parmi les Rebelles. Je n'avais pas de chance. J'en n'ai toujours pas d'ailleurs. Et pour cause...

Le vaisseau qui devait m'escorter sur le front, a été attaqué en plein vol. De l'intérieur. Le tueur à gage qui m'a tout mit sur le dos était là. Je ne sais pas qui il était mais il a tué tout le monde dedans. Il était bien décidé à me tuer aussi. C'est à ce moment que j'ai décidé d'utiliser à nouveau de mes dons psychiques. Hélas je découvris à mon grand malheur que je ne les contrôlais plus. A cause de l'inactivité trop longue et j'ai donc perdu la main ? Ou bien ai-je besoin de Victoria car à chaque fois que je les utilisais, c'était en même temps que ma sœur.

Quoiqu'il en soit ça a créé une explosion télékinétique qui a grillé tout les systèmes du vaisseau et qui a finit par s'écraser au beau milieu de la pampa. J'ai survécu et j'ai prit la fuite. Je ne sais pas s'il a survécu mais le vaisseau partait en feu. Sûrement le tueur a-t-il périt dans les flammes ? C'est à ce moment que j'ai prit l'initiative de faire de la chirurgie plastique. Je me suis refaite une beauté et je me suis teint les cheveux en noirs. Je parais superficielle mais je m'en fiche. J'assume et les ont dit j'en ai que faire. Je me suis faite discrète durant presque une année entière avant de faire surface, faisant croire être arrivée avec une flotte rebelle.

Aujourd'hui je suis une Colon, qui travaille dans le bâtiment et la survie. Je suis aussi une fière combattante des Exilés. J'évite au possible de rester trop longtemps dans les villes pour éviter tout relevé ADN qui révélerait ma vraie identité.

Au finale je suis une bonne personne, qui cherche qu'à vivre en paix auprès des Exilés... mais les circonstances veulent que ça se passe autrement. Voilà. Vous savez tout. Fin du rapport. »

« Malcolm Corvin, mon tuteur sur Nexus... il a réussit à reprendre contact avec moi, un an après le crash de mon vaisseau. Comme je me doutais, ils me mettent sur le dos le crash du vaisseau d'escorte. Ça m'énerve mais je garde mon sang froid. Je n'aime pas montrer mes faiblesses alors je me fais violence pour ne pas éclater.

J'ai eut beau lui dire que je n'étais pour rien, que j'étais innocente, même lui ne me croyait pas malgré les sept années passées à ses côtés. Wil était là aussi. A mes côtés. A écouter. J'essayais à faire en sorte que Malcolm ne balance pas toute la vérité car quelques secondes avant qu'il m'appelle j'ai raconté des bobards à Wil pour qu'il me fiche la paix.

Monsieur, en échange d'avoir parlé de lui, voulait que je parle sincèrement de moi. Il ne perd pas le nord mais c'était ce qu'il était prévu. Je lui ai donc dit que j'étais Ashley Sullivan, que je suis née et que j'ai grandit parmi les Rebelles mais qu'un jour on s'est fait chopper par des Dominion et j'ai assisté au meurtre de mes parents. J'ai réussit à les fuir et à rester à l'écart du Dominion jusqu'au jour où ils ont infiltré le campement où j'étais et m'ont mit sur le dos un meurtre alors que j'étais innocente, que ça m'a valut une reprise de justice mais que le vaisseau d'escorte a été infiltré de l'intérieur et le vaisseau s'est écrasé, me mettant cet accident sur le dos et c'était pour cela que j'étais une solitaire.

Donc si Malcolm racontait une autre version de l'histoire, toute crédibilité tombait. J'ai donc mit fin à la conversation avec mon tuteur sous prétexte qu'il essayait sûrement de me localiser à me tenir à l'écoute. Puis je me suis barrée.

C'est pourquoi journal tu me vois allongé dans cette herbe. Je ne sais pas quoi faire... il a réussit à me recontacter. Ca veut dire que je suis retrouvable... et que donc le Dominion ne tarderait pas à me retrouver aussi. Il faut que je sois plus prudente...

Devrai-je abandonner Wil ce soir ? C'est mieux ainsi pour lui. Plus en sera moins, mieux ce sera pour lui. »

« Bonjour... humpf... bon... j'ai bien essayé de l'abandonner. Ce n'est pas une chose aisée. La détermination y était mais pas les moyens. Comment semer un scientifique qui fait dans l'ingénierie aussi ? J'ai eut beau changer mon trackerpad, impossible de le semer. Il a finit par me retrouver. »

« J'ai pourtant insisté mais cet homme a eut des arguments plutôt convainquant. Du coup, je me sens faible. J'ai cédé. J'ai violée mes règles d'or de survie de solitaire pour un compagnon de voyage. De toute évidence il ne me lâchera pas. Pire, il me fait des compliments. Limite il me drague. »

« Je ne sais pas comment devrais-je le prendre... j'ai déjà eut des flirtes et des petits amis mais ça ne m'intéressaient pas. Avec la vie que j'ai eut... je préférais passer mon temps à m’entraîner et à prévoir ma fuite. Mais... je dois bien avouer qu'il m'est très utile. Sans lui, je crois que la recrudescence de l'armée du Dominion sur Nexus aurait eut raison de moi. Je devrais le remercier... il me voit même comme une amie alors que moi je l'envoie sévèrement balader. Le pauvre... »

« Me voici à Potence avec Wil qui est je ne sais où dans la ville. La journée a été dur et mouvementé. Oui car avant d'arriver ici sur Algoroc, nous étions à la capitale, Thayd. Je savais que je faisais une énorme bêtise en y allant mais Wil ne sait rien et il aurait trouvé ça louche.

Ca n'a pas manqué. Du tout. Je me baladais en anonymat, la tête camouflée dans un drap blanc. Je ne sais comment, sûrement à cause des informations sur moi dans leur base de données mais les Exilés m'ont reconnu et j'ai dû essayer de les semer. Enfin je pense qu'ils m'ont reconnu en tout cas ils m'ont suivit au pas de course afin d'essayer de me suivre de loin.

J'ai fait appel par télépathie à Wil afin qu'il rapplique et que nous dégagions au plus vite de la capitale. L'histoire n'étant pas encore tassée apparemment, je préfère m'abstenir d'y rester et me contenter de ce que j'ai eut jusqu'à maintenant hors de la capitale. Wil n'a pas cherché à savoir ou à comprendre pourquoi j'étais pressée de partir en direction d'Algoroc. Je le manipule à la perfection. Je n'ai en rien perdu de mes talents donc...

Enfin là n'est pas mon but d'être méchante avec lui. Je n'ai même aucun but. Je ne sais pas où tout ça va nous mener. Je me demande encore pourquoi je le laisse voyager avec moi. Par intérêt sûrement... car il m'est utile...

A Algoroc et notamment à Potence j'ai croisé un couple de Garnok. Taric et... Tar... Tarnosk... un truc du genre. Alors je ne suis pas allée vers eux, pas trop mon genre d'aller vers les gens, je suis bien trop sauvage pour ça mais le Taric est venu vers moi pensant que j'avais besoin d'aide. Il avait du style, je dois bien l'avouer mais aucunement j'avais besoin d'aide. Cependant il ne fallait surtout pas que je l'envoie balader. Je devais rester un minimum courtoise afin de préserver ma couverture et ne pas avoir en plus une masse rocheuse énorme sur mon dos.

J'ai donc sortit un beau sourire et une excuse comme quoi j'étais sur un projet à la recherche de main d’œuvre et j'en passe. L'idée de lui sortir que je suis en train de monter un club m'a traversé l'esprit mais là je me serai coincée dans un cercle infernal et c'est pour ça que j'ai été vague.

Et puis... ai-je l'étoffe de diriger un club ? Pfff ! Sur ces derniers mots, bonne nuit journal. »

« Salutation journal... aujourd'hui je viens de me prendre une sacrée raclée. Que veux-tu ? Quand une grosse machine faisant parti des inventions Eldan te tombe dessus sans crier gare tu n'as que très peu de temps.

Je suis tombée et elle a fait le reste. Je revois son énorme main métallique foncer dangereusement vers moi et me percuter le visage de plein fouet. J'ai senti mon corps s'élever dans les airs et atterrir lourdement au sol.*

A mon réveil, Wil était là, à me relever. Je n'avais pas changé d'endroit. J'étais toujours là où la machine eldan m'a secoué comme une merde. J'avais mal sur le côté droit du visage. Aïe. Ca me fait encore plus mal rien que de repenser à la scène.

Si s'en était resté là à la rigueur, aucun soucis mais je crois que j'ai un soucis plus sérieux : il a endommagé ma puce de canalisation qui me permettait de contrôler mes dons psychiques. Je m'en suis rendu compte en usant de mes dons télépathiques sur Wil pour communiquer par la pensée quand soudainement sans le vouloir... je... je lui envoyé une rafale psychique en plein milieu de la conversation alors que ce n'était pas voulu...

Il me cassait les pieds aussi à me dire « tu es sûre que ça va ? ». Non ça va pas mais je n'allais pas vous dire que ça n'allait pas car vous m'aurez encore plus cassé les reins. »

« A voir par la suite en tout cas... car si la puce est endommagée... je suis mal. Très mal. Mes dons psychiques risquent d'exploser comme dans le vaisseau d'escorte il y a un an de ça... »

« Mh... pourquoi il est allumé lui ? »

« Tu t'allumes tout seul maintenant... c'est nouveau ça... bon vu que je suis là je peux faire ma petite confession du jour... hum... alors... nous sommes toujours en 1665, précisément proche de l'été... et de son solstice et il m'arrive vraiment des trucs bizarres qui confirment mes craintes d'hier... »

« Mmmh... ça recommence... fait chier... j'ai des maux de têtes qui commencent à apparaître. Ça m'est jamais arrivée... Nous avons rencontré du monde aujourd'hui avec Wil à Potence, dans la région d'Algoroc. A commencé par une garnok rouge comme le rubis. Elle est visible de loin. Limite on la confondrait avec une cible. Je ne dis pas ça méchamment. Aucun intérêt d'être méchante avec elle. Elle ne m'a rien fait. Wil l'a aidé à récupérer une peluche je crois... en échange elle lui a donné une de ses invention : un fusil. Qu'il reste éloigné de moi avec cet engin, je n'ai pas envie que ça me pète à la gueule.

Puis entre temps le dénommé Tarik était là aussi mais en train de se disputer avec un homme, au point de lui coller une tarte. Ça a un peu calmé l'homme qui n'a pas cherché à lui en donner une... puis ça aurait servit à rien à part mourir. Apparemment c'était un voleur, un arnaqueur et Tarik était bien remonté contre lui. Puis son copain garnok... Tarnosk... je crois... avec un autre humain et un mordesh. La conversation commençait à tourner à vouloir tuer le hors-la-loi. Personnellement j'ai préféré ne pas m'en mêler je suis moi-même une hors-la-loi contre mon gré ceci dit...

C'est là que tout a dégénéré dans ma tête. Alors déjà avant ça Wil agissait bizarrement quand je communiquais par télépathie avec lui mais quand j'ai lu les pensées du voleur... alors là dans ma tête ça a fait n'importe quoi... j'ai capté sans savoir pourquoi ni comment les ondes cérébrales de soldat des Exilés, un petit groupe quoi genre cinq ou six personnes qui étaient clairement en train de me chercher ! Mon identité... Emma Williams... a été clairement cité.

En panique intérieurement, j'ai essayé de trouver une feinte pour m'échapper en urgence en faisant un peu dans l'humour et dans la publicité pour un faux projet de club. Et voilà où je me retrouve désormais... à rester à l'écart des villes et des avant-poste.

Et depuis... je commence à avoir souvent des maux de tête... ce n'est vraiment pas le moment d'avoir ce genre de problème. »

« Bon, je vais m'habiller et aller me reposer. Bonne nuit. »

« Triomphe non ! »

« Ca c'est à moi. Tu n'y touches pas. »

« C'est ma monture... offerte par Wil. Oui. Il m'a payé une monture. Il ne lâche pas l'affaire il veut vraiment devenir mon ami. Pourquoi ? Qu'ai-je donc de si spéciale pour vouloir à être mon amie d’arrache-pied ? Si ce n'est ce bon vieux dicton « soit proche de tes amis, encore plus de tes ennemis ». Je ne vois que ça... mais ça se trouve qu'il veut vraiment que je lui fasse confiance... que... je ne sois plus seule dans ce calvaire... je ne sais pas comment faire, je ne peux même pas aller vérifier dans son esprit car mes dons psychiques partent en live...

Il a finit par le savoir que je commençais à avoir des soucis avec quand au lieu de communiquer par télépathie avec lui je l'ai écrasé contre un mur par la simple force de ma pensée. J'ai été obligée de lui admettre que ça allait mal et que c'était dû à ma puce qui me lâchait peu à peu. Encore une fois il veut m'aider à trouver un moyen de réparer ma puce catalytique. J'ai de plus en plus de mal à contrôler mes dons au point que des inconnus doivent m'aider. L'un d'eux se présenta comme étant... comme étant... comme étant... »

« Que... mon dieu... voilà ce qu'il se passe... je contrôle de moins en moins tout ceci... je me suis même retrouvée face à Tarik le garnok en compagnie de deux humaines, Kaly et Grenas à avoir mal et à me taper la honte. J'ai horreur de montrer mes faiblesses et là, ça n'a pas manqué. La situation empire, il faut que ça cesse... que je trouve un moyen... avant que mes pouvoirs ne décident de faire du mal aux gens...

Enfin... là Wil a voulu qu'on reste à la capitale j'ai dit non, il ne comprend pas que c'est dangereux, autant pour moi que pour lui ou les autres. Donc là je suis dans les plaines d'Algoroc et je vais quitter la région, avec ou sans Wil... »

« Je suis apparemment chez Wil. Il vient de me sauver la vie et la seule chose dont j'ai trouvé à lui répondre c'est que je me fiche de sa navette et que j'ai besoin d'être seule.

Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, il faut que je revienne un peu en arrière de l'histoire. Wilfried et son éternelle compassion pour moi avait encore frappé. J'avoue qu'il est très aux petits soins avec moi et que bon, il n'y a pas de quoi être méfiante envers lui.

J'ai donc accepté. En échange de cette amitié il a réparé ma puce catalytique. A partir de ce moment mes dons psychiques ont cessé de faire des siennes. Je me devais de le remercier. Nous avons donc entrepris de rester souder avec cette preuve d'amitié, mais ce lien est ce qu'il nous a amené à vouloir se reposer ensemble dans une petite maison en ruine de Kharsmin. Je ne sais comment et depuis quand ils m'ont retrouvé mais j'ai été encerclée par des soldats des Exilés alors que Wil discutait avec Aurin.

C'est un Garnok qui m'a attaqué en poussant un « écraser ». Comme cri de guerre, ça ne rassure pas d'entendre ça de la bouche d'un garnok enragé. Et je n'ai pas eut le temps de faire quoique ce soit que je me suis prit un coup à la tête. Quand je me suis réveillée, sans le vouloir j'ai mit tout le monde en état de faiblesse. Une rafale psychique les ont mit à terre parce que ma puce avait été totalement détruite par le coup du garnok. Malcolm était là. Je lui ai fait du mal Je m'en veux... j'ai comprit à ce moment là que sans la puce, j'étais dangereuse. J'ai préféré m'enfuir... encore une fois...

J'ai essayé de me cacher dans les montagnes de Valblanc, à fuir pendant au moins une demi-heure mais c'est là que je l'ai vu. Lui. Le tueur à gage qui a tenté de me tuer il y a un an... que je croyais avoir tué dans le crash du vaisseau d'escorte des Exilés... non.. il avait le visage brûlé mais il était vivant... et bel et bien décidé à vouloir terminer ce qu'il avait commencé : me tuer. Le Dominion n'avait pas lâché prise donc...

J'ai essayé de me défendre mais... mes pouvoirs ne répondaient plus à ma volonté... ils n'en faisaient qu'à leur tête. L'homme barbu et en noir allait me taillader en pièce avec ses lames énergétiques mais par chance, Wil est arrivé à temps et il a foncé avec son bolide sur le tueur à gage. Wil m'a emmené ailleurs, loin de tout danger, de tout exilé mais si on ne faisait pas quelque chose, qui sait ce que mes pouvoirs auraient pu causer comme dégâts autant sur mon entourage que sur moi-même... j'ai donc demandé à Wil de m'assommer ou de m'endormir... je sentais mes dons psychiques qui allaient exploser, lâcher une nouvelle onde psioniques dans peu de temps.

Wil ne s'est pas fait prier. Il m'a tiré dessus. J'ai senti une douleur à la tête puis ça a été le trou noir. C'est ainsi que je me suis retrouvée chez lui, sur sa maison-fusée... et que je me suis retrouvée à l'envoyer balader alors qu'il m'a sauvé la vie. Il m'a placé ce diadème qui inhibe mes pouvoirs... c'est un amour, faut l'avouer.

Mais désormais la situation est plus que critique... suis-je condamnée à rester enfermée ici avec ce gadget sur la tête ? »

« Je n'ai pas beaucoup de temps devant moi. Je suis dans un interrogatoire et ils ont dû me laisser quelques instants pour je ne sais quoi. Ils voulaient que je leur montre tout le contenu de mon journal mais en partant ils ont laissé la pièce à conviction qu'est mien.

Tout a commencé sur ce terrain vague où j'avais l'habitude d'aller me ressourcer depuis que je suis enfermée chez Wilfried. J'ai voulu partager ce moment avec lui, qui nous a permit de nous rapprocher un peu plus de l'un et l'autre, de se découvrir mutuellement. Il est possible qu'un début d'amitié se forme au final entre nous.

Nous avons cependant été interrompu par l'arrivé d'un soldat des Exilés, un blond au visage d'ange qui ne ferait de mal à personne. Hélas j'ai eut tord. Il disait être de l'équipe d'Exilés qui nous recherchait jusqu'à ce qu'il attaque Wil à coup de lame énergétique. Puis il nous a dupé en m'enlevant le diadème et là ça a été un vrai cauchemar. Je ne contrôlais plus rien. Je faisais apparaître des illusions. Je faisais voler les objets autour de moi et j'attaquais mentalement autant Wil que celui qui disait être des Exilés était en fait le tueur qui me veut ma mort depuis plus d'un an. Il avait survécu au coup de bolide de Wil. »

« Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé mais les lames énergétique ont explosé au visage du tueur quand j'ai attaqué à nouveau et c'est là que l'équipe de Malcolm a débarqué. J'ai entendu des cris à côté de moi, une dispute éclater entre Wil et Malcolm. Puis j'ai senti Wil me remettre le diadème sur la tête et trop affaiblit, j'ai perdu connaissance.

A mon réveil, j'étais à Thayd, enfermée je ne sais où. Puis on m'a emmené là où je suis pour m'interroger... »

« Que faites-vous ?! Vous n'avez pas le droit de toucher aux pièces à conviction ! »

« Voilà... c'est fini... je suis libre... cher journal, aujourd'hui s'arrête la fin d'un long cauchemar qui a duré plus de sept ans... je pensais être heureuse quand ce jour arriverait mais... mais.. non. Je ne le suis point. J'ai tellement été habituée à fuir, à me cacher, à dormir entre deux fougère que je n'ai jamais réfléchi à ce que je ferai quand je serai enfin libre de mener la vie que je veux...

J'ai été innocentée. Quand j'ai été interrogée, je leur ai dit toute la vérité. Plus de mensonge, plus de secret. Je n'avais plus aucune raison de me cacher. Je ne pensais pas que j'allais m'en sortir en si bon compte mais les fait son là. J'étais qu'une victime depuis le début. Même si j'étais du Dominion, je ne me suis jamais engagée dans la guerre entre Dominion et Exilés. J'étais une citoyenne de l'Empire en formation pour mais au finale je ne suis partis avant et quand j'ai été chez les Exilés, je n'ai jamais rien fait contre eux, aucun dérapage. Pendant sept ans j'ai contribué à aider les rebelles.

Grâce à ça et à ma grande surprise aux aveux de Dorian le tueur à gage qui voulait me tuer depuis plus de sept ans, j'ai été innocentée. C'est dur à croire, même à l'instant où je vous parle... mais ce n'est pas que ça qui me chamboule... il y a d'abord Malcolm... pour l'avoir trahit et menti, il m'a renié. Je ne suis plus sa pupille et il m'a souhaité de mener ma vie loin de lui... que je suis désormais une inconnue à ses yeux. Il s'est battu jusqu'à maintenant pour moi pour au final me renier... peut-être a-t-il fait ça car il sait que désormais je n'aurais pas de mal à refaire ma vie ?

Quoiqu'il en soit je n'ai rien dit, je ne l'ai pas montré... mais ses paroles m'ont blessé. Je crois que sans me rendre compte, je lui ai entièrement donné ma confiance et qu'il me fasse ça, ça a réveillé en moi ce lien que j'avais avec lui au final, mon seul ami depuis sept ans qui m'a élevé comme sa fille... et... que j'ai perdu aujourd'hui car... car je n'ai pas été foutu de lui dire la vérité... que ça me serve de leçon.

Puis il y a eut Wil. Il aurait dû finir en prison pour avoir été un scientifique militaire du Dominion mais pour m'avoir aidé et sauvé, son passé a été due, il a fait preuve de loyauté et s'est racheté sans le vouloir. Naturellement. Ça lui a donc valu à lui d'être innocentée et de pouvoir faire la vie qu'il veut parmi les Exilés. Mais... entre lui et moi... j'ai décidé que nos chemins se séparent pour l'instant ici. J'ai besoin de prendre du recule, afin de réfléchir de ce que je vais faire de ma vie maintenant... mais il l'a mal prit. Il s'y attendait que je le largue après l'avoir utilisé.

Oui. J'avoue cher journal. Au début je me servais de lui. Mais peu à peu... je ne sais pas, je me suis prise d'affection pour lui. Un lien s'est créé entre nous, surtout vers la fin de notre voyage... chez lui... tout ça... et aujourd'hui je... j'ai besoin de prendre du recul. Qu'il le comprenne ou non, pas grave, je le prends sur moi et je vais de l'avant.

Je vais de l'avant oui... mais vers où je vais ? Là est la question. Une esper va m'aider à élucider le mystère de mes dons psychiques incontrôlable. Elle m'a été confiée par Malcolm en gage de dernière aide avant qu'il ne me renie. Elle s'appelle Sonia. Je verrais bien comment se passe nos séances entre nous.

Au revoir Ashley Sullivan. Bienvenue Emma Williams. Ca fait drôle de reprendre ma vraie identité... en fait toute ma nouvelle vie me fait drôle... aller Emma, dit toi que de beaux jours se pointent à l'horizon. »

« C'est bien, il faut que tu continues comme ça ! Concentre-toi... concentre-toi... concen... »

« Sonia ! Je suis sincèrement désolée ! Ce n'était pas voulu. Parfois ça... ça fait comme si il y avait un court-circuit dans ma tête et que tout disjonctaient. »
« Ca va aller Emma. Ne t'inquiète pas. Je connais ton problème... cependant ça fait plusieurs jours que tu t'entraînes... le problème vient peut-être d'ailleurs... enfin bref. Fini pour aujourd'hui, je te libère, on se revoit demain. »

« Vieux, tu as prit un vol toi aussi. Désolée. »

« Salut cher journal. Oui, ça fait un moment que je ne suis pas venu soulager ma conscience en venant me confier à toi.

Beaucoup de choses ont changé en quelques jours d'absences. Pour commencer c'est entraînement intensif chaque jour avec Sonia, l'esper recommandé par Malcolm. Elle est très gentille et très compétente dans son domaine. Elle m'aide bien cependant j'ai l'impression de stagner. Nous rencontrons un soucis avec mes dons qui ne s'améliorent plus. J'ai même l'impression que nous régressons.

Maos hormis mes entraînements et me faire belle... je ne fais rien à côté. Je ne vois personne. Je me fais chier. Bah oui c'est vrai. Je ne sais toujours pas quoi faire de ma vie. Du coup je réfléchis à des trucs mais rien ne me vient à l'esprit. Donc je tourne, je vire, je péris, je dépéris... enfin façon de parler pour dire que je déprime de ne pas savoir quoi faire. Je suis libre, je peux faire ce que je veux et je ne sais pas quoi faire alors j'ai rêvé de ce moment... c'est paradoxal quand même !

Alors du coup bah j'essaye de m'occuper comme je veux comme par exemple j'essaye de connaître les potins du jour. J'ai apprit ainsi que Dorian est en prison désormais mais qu'ils allaient le garder en vie pour je ne sais quelle raison. J'ai même eut vent que Wil va être embauché pour ses talents scientifiques et d'ingénieries au compte d'un groupe d'Exilés aventuriers. Je suis plutôt contente pour lui.

Même si il ne veut plus me voir, je sais que Malcolm ne fait plus partit du groupe d'Exilés qui me pourchassaient. Il a décidé de reprendre son poste de scientifique parmi les colons de son camp. Je sais qu'il a perdu deux hommes de son équipe, le dénommé vrai Jules et sa femme Tina, des griffes du terrible Dorian. Apparemment son ami mordesh Mikhail a décidé de le suivre. C'est l'Aurin qui m'a interrogé, Orchisia, qui est devenu chef du groupe. Le Garnok Bulldozer est toujours de l'équipe et apparemment ils recrutent des effectifs.

Tu vois journal ce que j'ai fait ces derniers jours ? Je passais mes temps de pauses à faire ça. C'est horrible ! Je me suis même imaginée mon futur, ma vie plus tard, ce qu'elle pourrait être. Je me suis remémorée cet instant sur ce terrain vague avec Wil où j'étais la reine de la décharge et lui un prince à la recherche d'une reine à épouser pour devenir son valeureux roi. Je me suis rappelée d'avoir parlé à des personnes que je montais un club... je me suis mise à imaginer un club où la débauche n'est pas un mal, où il est libre de s'exprimer à sa façon.

Oui... et c'est là que je me suis dis... bah oui. Voilà un but dans ma vie ! Devenir la gérante d'un club de la vie nocturne, du divertissement et du plaisir ! Je pense que ça peut devenir un beau projet et si ça marche le club le plus en vogue du Nexus ! Oui du Nexus, pas que de Thayd... bon Dominion interdit cependant. Je n'en veux pas.

Mais le soucis avec tel projet c'est de savoir comment le monter ? Qui va financer ? Où trouver la matière première ? Et toute seule je n'y arriverai pas... »

« Peut-être est-il temps que je reprenne contact avec Will ? »

« Salutation journal. Aujourd'hui est un grand jour pour moi car j'ai pu enfin me voir accepter les démarches du financement pour mon club. Mes financiers, Fenris Corporation, ont été séduit par mon projet de club et ils veulent le voir se concrétiser. Il est donc l'heure pour moi de trouver un moyen de ramener des ressources pour la construire et de la main d’œuvre aussi. J'ai parlé à Sonia de ce projet et elle le trouve très bon, que ça pourrait emballer plus d'un. Elle m'a même conseillé d'aller voir des personnes que je ne connais pas, voir ce qu'il en pense de l'idée d'un futur club. J'irai certainement prendre de la température. Ça me fera ainsi de la pub aussi.

Mais avant de faire tout ceci, je suis partis voir... Wil. Oui. Depuis plusieurs jours de séparation, j'ai prit l'initiative d'aller le voir. A ma grande surprise, il était très content de me voir alors que la dernière fois que l'on s'est vu, il a très mal prit ce que je lui ai dit. Soit. Tant mieux s'il n'est pas rancunier. Moi aussi j'étais contente de le voir.

Je lui ai fait part de mon projet et il a tout de suite accepté. Quel soulagement pour moi le voir si enthousiaste de participer à mes côtés à l'idée. Et c'est là que la discussion en est venu sur une situation plutôt bizarre et dérangeante. Pas en mal, en bien même mais pas moins déstabilisante. Il m'a clairement révélé ses sentiments qu'il avait à mon égard.  Il est beau garçon, là n'est pas le problème, même si on a vécu pas mal de choses ensemble, je ne me voyais pas lui dire ni oui parce que ce serait lui mentir, je n'éprouve pas les même sentiments que lui. L'attirance y est mais pas les sentiments donc je me vois mal dire oui juste pour lui faire plaisir... puis je ne peux pas lui dire non au risque qu'il le prenne mal et décide sous l'effet de... de... de la susceptibilité, qu'il soit vexé, blessé... bah qu'il décide de dire non et me lâche.

Je ne sais pas si c'est hypocrite de ma part ou par intérêt... ou vraiment sentimental... mais je veux vraiment qu'il soit à mes côtés dans ce projet.

A voir où cela va mener à présent. Bisou journal. »

« Cher journal, depuis quelques jours la construction de mon futur club a débuté et les hommes que j'ai engagé sont très efficaces. Ils avancent très vite et font un travail remarquable.

Puis bon, ils ont intérêt à faire du bon boulot j'ai peiné à trouver des personnes qui veuillent bien m'aider et j'ai risqué gros... oui car j'étais à la fin désespérée de ne trouver personnes qui veuillent participer à la construction du club.

Je suis allée dans un bar afin de me boire quelques vers de scotch et... »

« Bonjour, patronne. »

« Hum... bonjour... comme je disais... je buvais mon scotch... ou mes scotchs plutôt dans un bar dans la capitale quand des hommes, des colons ou de simple ouvriers, je ne saurais dire je n'ai pas cherché trop à comprendre, sont arrivés, en un nombre assez conséquent. Beau, bien battit, puant un peu la transpiration, ils devaient revenir d'une journée de dur labeur.

Un est venu m'accoster et... »

« Bonjour patronne. »

« Qu'ils sont gentil mais un peu trop envahissant... je reviens à ce que je disais ;.. ah oui... un est d'eux est venu m'accoster. Il s'est présenté comme étant Lionel, beau gosse, très charmant, enfin tout ce qui fait rêver, baver, mouiller, bander tout ce que tu veux cher journal... et je ne sais pas à ce moment je me suis dis... pourquoi devrais-je chercher alors que je peux obtenir ce que je veux en quelques secondes ? Pourquoi ?

Certes mes pouvoirs psychiques sont instables, je ne les contrôle pas, mais qui ne tente rien n'a rien. Alors j'ai usé de mon charme naturel et j'ai invité tout ces hommes sur le terrain où je voulais voir mon club être monté : ce terrain était celui où j'allais m'isoler quand j'étais enfermée chez Wil, là où Dorian a été capturé et où la XSE a finit par m'avoir. C'était symbolique pour moi ce lieu. Je voulais que mon club soit monté ici.

Et là, sans une once de remords, j'ai enlevé mon diadème et je me suis faite violence pour essayer de contrôler mes dons psychiques... et incroyable soit-il, ça a marché. Bon ils ont tous perdu connaissances, ils ont pissé le sang par les narines, tandis que moi j'ai eut un mal de crâne atroce en plus du saignement au nez. Mais le lendemain ils sont arrivés au chantier en tenu d'ouvrier sexy et ont commencé à construire le bâtiment, en m'appelant patronne et sans poser la moindre question.

Quand j'ai usé de mes pouvoirs sur eux, j'ai ordonné mentalement qu'ils ont envie d'accomplir tout mes désirs, que j'étais leur patronne, leur maîtresse et qu'ils m'obéiraient aux doigts et à l’œil. Ca a marché et tant mieux.

Voilà comment je me suis retrouvée avec des ouvriers... »

« Ça paraît bizarre mais j'y prend goût à être un peu... comme leur Reine. Pour une fois j'ai de l'importance aux yeux de quelqu'un.... hormis Wil bien sûr mais Wil c'est sentimental lui. Ce n'est pas pour ce que je suis, pour mes talents car je le reconnais il ne me connaît pas assez pour savoir qui je suis vraiment. Je ne suis certainement pas une sainte, surtout après cette manipulation psychique. »

« Bonjour cher journal.

Tout peut aller bien de mon côté bien que la situation pourrait être encore meilleure. En tout cas depuis que je suis innocentée, ma vie est bien meilleure. J'ai des hommes qui braveraient montagnes et tempêtes pour moi, un club qui va voir bientôt le jour et j'ai Wil. Wil qui est très attentionné envers moi, qui est au petits soins et qui m'offre des cadeaux. Elle n'est pas belle la vie ?

Bon son cadeau aurait pu être mieux mais c'est déjà pas mal, il m'a offert cet anneaux que vous voyez à mon index là... »

« … ça remplace le diadème. Oui tu as vu journal, je n'ai plus de truc sur la tête, c'est esthétiquement mieux quand même. Il a eut une excellente idée. Alors je ne lui ai pas demandé comment ça marchait mais en tout cas sa continue d'inhiber mes pouvoirs psychiques. Je contrôle parfaitement la situation. »

« Bonjour patronne. Ceci est pour vous. »
« Une belle fleur... merci Lionel. »
« Une belle fleur qui n'égale pas votre beauté. »
« Merci. Allez travailler. »

« Ils commencent à devenir lourd. J'en suis à m'a 131ième rose, j'ai fini par les mettre à la poubelle ça débordait de partout je ne savais pas où les mettre. Je ne sais pas pourquoi ils agissent tous comme ça. Je leur ai dit de m'obéir pas de me draguer ! J'ai peut-être foiré quelque part, que j'ai fait une erreur ? »

« hey vous vous calmez tout de suite. »
« Pardon patronne. Nous nous calmons. »
« Pourquoi cette bagarre ? »
« Pour rien, patronne. Une histoire de mec. »
« Bien. Alors remettez vous au travail et plus de bagarre ! »

« Première fois que je les vois se chamailler. Enfin bref, je dois aller diriger la décoration. A plus tard cher journal. »

« Journée et nuit de folie.

Pour les derniers préparatifs avant l'ouverture du club il y avait de la décoration à faire. La STATION Clubber comme se nomme cette petite merveille allait bientôt ouvrir ses portes et j'ai fait appel aux ouvriers pour m'aider.

C'était sans compter une certaine jalousie de leur part quand Wil est venu me parler sérieusement de son agacement à mon indifférence à son égard. Il voulait à tout prix que je me confie à lui mais je n'ai pas envie de me confier à qui que ce soit, à parler de ma vie. J'étais débordé ces temps-ci entre le club, mes entraînements avec Sonia... j'avais trop de choses à faire pour penser à lui et passer du temps avec. Ça il n'arrive pas à le comprendre et sa créer un conflit entre nous deux.

Le voir si amère avec moi a fait réagir les ouvriers. Ils me défendaient bec et ongle, même si j'avais tord. Puis peu à peu c'est là que j'ai comprit qu'il se passait quelque chose d'anormal. J'ai eut la confirmation quand Lionel m'a dit que je leur ai demandé d'obéir à mes moindres désirs et qu'actuellement je mourrais d'envie de coller une baffe à Wil.

Et c'était vrai. Je me contrôlais mais si ce n'était pas le cas, depuis longtemps j'aurais foncé dans le lard de Wil. Et bizarrement eux faisaient ce que je n'osais pas faire, comme s'ils étaient devenu une part de moi. Je n'aurais pas dû user de mes dons sur eux, je savais que ça allait foirer mais pourtant jusque là je pensais que ça avait fonctionné... foutaise... je pensais les contrôler mais ils sont hors de mon contrôle... ils sont tellement trop obéissant que je ne contrôle rien... car entre ce que je dis et ce que je veux il y a deux mondes... et eux font ce que je veux... pas ce que je dis...

Un affrontement à eux lieu entre Wil et les ouvriers. J'ai eut beau leur dire d'arrêter rien à faire, ils en ont fait qu'à leur tête. J'ai donc essayé de mettre fin à ce que j'ai fait en leur rendant à leur liberté... enfin c'est ce que j'aurais voulu mais j'ai prit cher et les autres se sont mit à rire... au point de s'uriner dessus. Si je te jure journal... mon pouvoir instable les a obligé à faire ça...

Wil les a maîtrisé et les a viré. Nous avons pu ouvrir le club sans soucis et se fut plutôt une bonne ouverture. Il y a eut du monde, les gens ont dansé, j'ai même prit une photo que je mettrai sur notre site, histoire de se remémorer l'ouverture, nous avons une nouvelle recrue, une danseuse du nom de Litchia, une aurin. Elle a beaucoup de potentiel. Si je lui apprends quelques trucs elle fera un carton auprès de son peuple je pense. J'ai même dansé avec elle ensuite.

J'ai rencontré du monde et... oui.. sa donne espoir ce genre d'émerveillement, d'enthousiasme. J'ai espoir de voir le club s'agrandir, de faire des partenariat avec le K-WOT Club que j'ai pu visiter. Une autre ambiance mais je suis sûre qu'il y aurait de quoi faire comme partenariat.

Là je reviens du travail, j'ai passé une bonne soirée, la recrue a été géniale et Wil a été bon dans le service aussi. Tout se finit bien. Comme dirait notre I.A HIV... bisousmack de moi ! »

« Salutation mon cher journal, ça fait trèèès longtemps que je ne t'ai pas consulté. Et oui j'ai été très débordée que veux-tu.

La STATION Clubber m'a prit pas mal de mon temps, notamment à faire des voyages d'affaires afin de trouver de quoi financer les travaux d'agrandissement du club. Fenris Corps a été une fois de plus très généreux et ils ont même décidé de devenir nos financiers principaux. C'est gentil à eux.

Il y a eut deux nouvelles têtes depuis : Litchia, ma petite Lili que j'adore. Elle gère d'une main de maître autant en danse qu'en gérance du club. Elle est au top. Puis le petit nouveau, Weavestar, lui aussi Aurin comme Lili. Ce sera un videur et je suis sûre qu'il sera bon dans son domaine. Ils ont tous bien bossé pour le nouveau concept du club en terme d'architecture et je les remercie tous du fond du cœur. J'ai même nommé Will au titre de Patron de la STATION Clubber à mes côtés. Il le mérite amplement il a été plus présent que moi !

Il m'a d'ailleurs fabriquer des boucles d'oreilles afin de contrôler mes dons psychiques au lieu de les bloquer. Pour l'instant ça marche bien... bien que récemment j'ai commencé à avoir des maux de têtes. »

« Je suis allée au barbecue organisé par les mécaniciens du Dézingueurs Noirgaz. Très bonne soirée et ils m'ont proposé quelque chose d'alléchant. J'en parlerai plus tard car rien n'est encore décidé. Mais les avis du STAFF sont positifs dans l'ensemble.

Là tu vois cher journal, je suis dans ce qu'est la nouvelle STATION Clubber ça en jette, n'est-ce pas ? »

« J'ai hâte de voir l'avis des clients ce soir voir ce qu'ils en pensent !

Comme dirait H.I.V... bisousmack de moi ! »

« Nous avons fini par trouver le problème qui perturbait mes pouvoirs psioniques. Comment avons-nous fait ? Et bien tout a été lancé quand les boucles d'oreilles offertes par Wil m'ont explosé au visage.

Suite à ce dysfonctionnement, je me suis retrouvée emprisonnée dans ma propre tête. Qui était mon tortionnaire, mon geôlier ? Littéralement personne. On me retenait bien dans ma tête mais ce n'était pas une personne mais plutôt un programme psychique qu'on a mit dans ma tête.

Je ne l'ai vu qu'une fois délivrée dans les souvenirs de Wil que c'est lui qui m'a sauvé. Il est venu dans mon esprit et a affronté des souvenirs refoulé, des craintes, des pires cauchemars m'appartenant. Je n'aime vraiment pas qu'il sache des choses de moi, qu'il m'ait lu si ouvertement. Ce qui est de mon passé doit rester de mon passé. Personne n'a le droit de savoir si je ne veux pas que ça se sache.

Puis l'histoire des sentiments envers moi est revenu à la charge, ça m'a plutôt gonflé. Je l'ai remercié mais je sais qu'il a faillit coucher avec Sairine. Et monsieur croit qu'il peut se permettre de faire cette erreur sans conséquence ? Je suis la conséquence, j'aime bien le torturer avec cette erreur comme il dit. Pauvre Sairine, si elle savait ça de comment il la voit... je devrais peut-être m'empresser de lui dire pour foutre la merde mais je ne fais rien car c'est d'ordre de la gaminerie, j'ai passé l'âge de faire ça et ça ne m'apporte aucun réel intérêt à part satisfaction. Je vais donc passer à autre chose désormais qu'il a comprit la leçon.

J'ai été libérée de ce programme psychique donc qui était la cause de mes perturbation psychiques et désormais je contrôle de nouveau parfaitement mes dons d'esper.

Cependant je ne peux m'empêcher de me demander qui a mit ce programme psychique dans ma tête... quand ? Où ? Pourquoi ? »